Se sentir bien dans son corps
Certains aliments peuvent perturber la digestion ; afin de ne pas les éliminer de votre assiette définitivement, ces quelques astuces de base pourraient vous permettre de continuer à les consommer et ainsi de profiter pleinement de leurs nutriments. Mais les choses sont parfois un peu plus complexes que cela et il se pourrait que ces modestes changements ne suffisent pas à améliorer vos troubles, notamment s’ils sont dus à un système digestif altéré par une hygiène alimentaire globale non adaptée à votre terrain et besoins propres. Cela peut s’expliquer par différents phénomènes que seule une consultation bilan complète en Naturopathie pourra identifier. En attendant, essayez ces quelques astuces et voyez si votre confort s’en voit amélioré !
DÉGORGEZ
- Vos poivrons et concombres crus, ainsi que vos aubergines à la saison chaude avant de les cuisiner en les saupoudrant de gros sel afin d’éliminer l’eau de végétation : laissez agir 30 minutes, jetez l’eau rendue, rincez, cuisinez.
ÔTER
- La peau et les pépins des fruits et légumes à l’aide d’un économe tant que les troubles persistent, la digestion sera plus facile. Cela est notamment valable pour la tomate, le concombre, le poivron…
DÉGERMEZ
- L’ail, l’échalote et l’oignon en les coupant en deux et en retirant le germe central de couleur verte qui peut s’avérer indigeste pour certaines personnes du fait de la présence importante de composés soufrés.
TREMPEZ
- Vos légumineuses et céréales complètes à grains entiers une nuit (riz complet, sarrasin, quinoa, lentilles, pois chiches, haricots secs, etc.) ; même chose pour les oléagineux notamment les amandes et les noisettes avant de les incorporer dans les recettes. En fonction de la tolérance et des troubles digestifs, les légumineuses peuvent être trempées jusqu’à trois jours en changeant l’eau matin et soir, additionnée de quelques gouttes de jus de citron.
- Rincez et égouttez avant cuisson.
- Les lentilles, le sarrasin et le quinoa cuiront dans l’eau bouillante en seulement deux ou trois minutes après une nuit de trempage.
- Ce procédé neutralise les facteurs antinutritionnels comme l’acide phytique qui empêche la bonne absorption des minéraux ; la digestion est améliorée.
- Il facilite également la fabrication de vos laits végétaux en ramollissant vos noix.
BLANCHISSEZ OU CUISEZ PEU
- Les choux et autres crucifères qui vous ballonnent : placez dans l’eau bouillante entre 2 et 5 minutes en fonction de la dureté du légume (3 à 4 min pour les brocolis et choux-fleurs, 4 à 5 min pour les topinambours), puis égouttez et immergez dans un récipient contenant de l’eau bien fraîche, voir glacée.
- Ce procédé fixe la couleur des légumes verts (la chlorophylle) et arrête la cuisson. Une fois blanchis, il suffit d’égoutter vos légumes et de poursuivre la cuisson à la vapeur douce, ou à basse température.
- Toutefois, ainsi préparés, ils perdront quelques vitamines solubles dans l’eau de blanchiment qui sera jetée ensuite.
- L’autre solution consiste à favoriser la cuisson courte notamment pour les choux afin d‘éviter que les composés soufrés ne se décomposent, ce qui les rend indigestes.
PRÉFÉREZ
- Les laitages de chèvre et de brebis au lait cru (non pasteurisés) et issus de l’agriculture biologique souvent plus digestes que les laitages de vache.
LIMITEZ
- Les aliments à base de gluten de blé (pâtes, semoule, pain, etc.) et diversifiez vos céréales pour privilégier les céréales anciennes ou « pseudo-céréales » à grains entiers et complets (quinoa, sarrasin, millet, amarante, etc.).
- Une étude de l’INRA a démontré que la molécule de gluten était devenue indigeste du fait des nouveaux modes de production des blés. « Les protéines constitutives du gluten se sont reliées entre elles pour atteindre des masses aberrantes.
- Presque cinq à dix fois, voire quinze fois plus importantes que celles des années 1985-1990 » : nos enzymes digestives ne sont plus en mesure de la digérer, ce qui peut entraîner diverses perturbations et troubles chroniques.
- Préférez également les pains au blé ancien (petit-épeautre, kamut), au levain naturel sans levure et biologiques à consommer ponctuellement sauf pour les personnes qui ont la maladie cœliaque.
ÉVITER
- De manger des fruits crus en fin de repas car leur digestion est plus rapide que les autres aliments. Une fois mêlés au bol alimentaire, ils vont stagner, fermenter et produire de l’alcool. Préférez-les en dehors des repas ou 1/2 h avant.
ADAPTEZ
- La portion de crudités à vos capacités digestives le temps de travailler sur le terrain de manière globale et de restaurer votre système par un rééquilibrage alimentaire et des soins naturels adaptés.
BUVEZ
- En fonction de vos besoins : de votre poids et de votre régime alimentaire (plus votre régime comprend des aliments cuits, plus vous aurez soif car ils contiennent moins d’eau).
- En Naturopathie, il est recommandé de boire en dehors des repas afin de ne pas diluer les sucs gastriques et ainsi ralentir voire perturber la bonne digestion.
- Boire en mangeant peut également fausser le sentiment de satiété en remplissant votre estomac.
- Préférez un quart d’heure avant votre repas, ce qui permettra de produire de la salive ou en dehors, des petites quantités plus régulièrement, plutôt que des grandes quantités bues rapidement.
MÂCHEZ
- entre 20 et 30 fois chaque bouchée en l’enrobant bien de salive jusqu’à la liquéfier avant d’avaler, car la digestion commence dans la bouche.
- Un repas dure au grand minimum 30 minutes : manger lentement et en conscience est essentiel pour une bonne digestion. Celle des amidons, par exemple, commence avec l’amylase salivaire, une enzyme, dans la cavité buccale (céréales, pomme de terre, légumes secs…) ; une mauvaise digestion de ces derniers peut entraîner indirectement la survenue de l’obésité, du diabète.
SOYEZ ZEN !
- Le stress perturbe la digestion : le repas n’est donc pas le moment opportun pour aborder des sujets polémiques. Avant toute chose, prenez le temps de manger en faisant une vraie pause, puis favorisez le calme, une ambiance agréable et conviviale si vous partagez votre repas en famille ou avec des collègues, amis.
« Bien mangé » est une chose, assimiler ce que l’on mange en est une autre ! Vous pourrez bien avoir la plus belle assiette qui soit, sans assimilation vous ne profitez pas des aliments : ils rempliront votre estomac, vous apportant un sentiment trompeur de satiété, mais ne nourriront pas convenablement vos cellules, ouvrant la porte aux carences et aux pathologies. C’est pourquoi, favoriser une bonne digestion est essentiel pour conserver une bonne santé physique et psychique.
Un article écrit par Virginie Militon, Spécialiste en Naturopathie Hygiéniste (Rééquilibrage alimentaire et soins naturels)